Voilà une question que tout étudiant qui prévoit participer à la course au stage a intérêt de tirer au clair au plus tôt. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte : intérêts de pratique de droit, résultats scolaires, parcours professionnel antérieur, contraintes familiales, et j’en passe. Il n’y a pas de recette; chaque étudiant doit trouver l’équilibre qui lui convient le mieux selon la situation qui lui est propre.
À défaut d’une règle générale, peut-être qu’une perspective plus personnelle pourrait, à tout le moins, offrir un certain éclairage aux futurs coureurs.
Alors, pour ma part, j’avais un attrait plus spontané pour les cabinets de moyenne taille, soit ceux où la pratique de droit est diversifiée et intéressante tout en gardant une dimension humaine. J’avais donc initialement ciblé six employeurs, dont RSS.
À force de discuter avec des collègues étudiants, des amis ayant déjà fait leur course de même que des avocats qui se présentaient à l’université lors des 5@7 et des portes ouvertes, je me suis laissé convaincre de postuler auprès de cabinets que je n’avais pas envisagés au premier abord.
J’ai finalement déposé ma candidature à 13 endroits… et 11 m’ont convoqué en entrevue!
Le mois de la course au stage s’est ainsi transformé en un véritable marathon de rendez-vous. Je me suis rendu aux entrevues finales de cinq employeurs, dont trois m’ont fait une offre.
Avec du recul, si l’expérience d’une « grosse » course était enrichissante pour mieux connaître et distinguer les différents cabinets, il demeure qu’elle a constitué un investissement substantiel de temps. J’ai dû m’absenter souvent de l’université et mettre les bouchées quadruples pour que la fin de session se passe bien. C’est le prix à payer pour faire une grosse course.
Cela dit, l’expérience m’a permis de constater une tension. D’un côté, faire efficacement la course requiert beaucoup d’énergie; de l’autre, il y a une surabondance de candidats par rapport au nombre de stages disponibles. Pour résoudre cette tension, j’ai cru sage de mettre les chances de mon côté en postulant davantage que ce que j’avais prévu au départ. En même temps, j’ai ciblé les cabinets qui m’intéressaient vraiment, après avoir fait des recherches à leur sujet, de manière à ne pas gaspiller d’effort sur des environnements de travail dans lesquels je n’aurais pas été heureux.
Chaque coureur aura à trouver l’équilibre qui lui convient.
Me David Paradis – diplomé de l’Université McGill, il est avocat chez RSS depuis décembre 2014.